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«Sans compter»: il y aura des morts

Source : Le Devoir

est le type romancier qui prétend être guidé par ses personnages. Dans Sans compter, il s’est laissé aveuglément entraîner par son personnage principal, un journaliste depuis peu en proie à des hallucinations (une « gorgone rutilante » ou un « oiseau de de malheur »), dans un déroutant jeu de massacre campé en grande partie dans les nuits froides d’un printemps tardif.

Devant la singularité de la proposition, l’ambiance quasi onirique, la fluidité des dialogues et l’humour décalé de Sans compter, le lecteur ne demandera qu’à se laisser mener à son tour dans ce roman de très bonne tenue : « Je me demande parfois jusqu’où ira ma curiosité. Dès qu’une porte s’ouvre, je m’y précipite. Où donc ce tunnel me mène-t-il encore, me dis-je, c’est plus fort que . »

Devenu impuissant à cause d’une vasectomie ratée, a très peu de contacts physiques avec sa femme Sylvia. « Une fois que l’on a relégué le sexe en seconde catégorie, tout devient plus facile. » Cela ne l’empêche pas d’éprouver des sensations presque érotiques lorsqu’il assiste aux lectures publiques de sa belle-mère . « Le sexe se cache toujours quelque part. Je le sais. Il est toujours là et il le restera, c’est lui qui mène la danse. »

Grande poète, Gaby vit dans le cabanon du jardin de son gendre et de sa fille depuis la mort de son mari Robert dans l’incendie de leur maison. Propriétaire de L’Éveil, journal où Nathan travaille depuis une dizaine d’années, Gaby refuse de mettre la clé sous

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