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Sébastien Dulude remporte le Prix des libraires

Paru en premier sur (source): journal La Presse

C’est l’auteur du roman Amiante, Sébastien Dulude, qui a reçu le Prix des libraires du , jeudi soir, au gala organisé par l’Association des libraires du Québec.


« Quand on a une tribune, on se demande ce qu’on va faire avec… Tout ce que j’ai envie de dire, c’est que quand une personne dit : “Ce m’a touché à un moment dans ma vie”, ça donne des connexions puissantes », a-t-il dit, visiblement ému par la récompense.

« J’ai hâte de vous en écrire un autre », a-t-il lancé sous les applaudissements et les encouragements du public réuni au Cabaret Lion d’Or, à Montréal.

Paru en août dernier à La Peuplade, Amiante est inspiré de l’enfance de l’auteur à Thetford Mines, dans les années 1980. Ce premier roman s’était également retrouvé parmi les finalistes du Prix des collégiens, au Québec, ainsi que dans les listes de plusieurs prix français.

Les autres romans québécois en lice dans cette catégorie étaient Peuple de verre, de Catherine Leroux (Alto), L’irréparable, de Pierre Samson (Héliotrope), Hexa, de Gabrielle Filteau-Chiba (XYZ), et Je vous demande de fermer les yeux et d’imaginer un endroit calme, de Michelle Lapierre-Dallaire (La Mèche).


PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

L’autrice Michelle Zauner

Du côté des romans, nouvelles et récits étrangers, c’est Michelle Zauner, l’autrice de Pleurer au supermarché (Christian Bourgois), qui a remporté le prix. Celle qui est également chanteuse et guitariste du groupe Japanese Breakfast a d’ailleurs fait le déplacement depuis l’État de New York pour accepter le prix.

Dans un discours en anglais, elle s’est réjouie d’avoir eu cette « excuse » pour venir à Montréal, une de ses villes préférées. Elle a rappelé que son livre, qui parle de son héritage biculturel et de sa quête identitaire après la mort de sa mère du cancer, il y a 11 ans, est l’histoire d’un être humain confronté aux difficultés de la vie.

« Merci aux libraires d’avoir montré que ce livre a une place dans le cœur de chaque personne qui a eu une mère, qui a connu la perte, qui a cherché du réconfort dans la nourriture », a-t-elle dit.

De premiers livres récompensés

La soirée a commencé avec la remise du prix dans la catégorie , décerné à Simon Paré-Poupart pour son premier livre, Ordures ! – Journal d’un vidangeur (Lux). Après une salve d’applaudissements nourris, l’auteur, qui a étudié en sociologie et en administration et travaille dans le ramassage des ordures, qu’il décrit de l’intérieur dans son essai, a exprimé sa chance d’avoir été si chaleureusement accueilli par le milieu littéraire. Un milieu qui lui était complètement étranger, au point qu’il a dû apprendre à faire des dédicaces, a-t-il souligné, suscitant les rires dans la salle.


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L’auteur Simon Paré-Poupart sur la scène du Lion d’Or, jeudi soir

Les trois autres essais en lice pour le prix étaient Hors jeu – Chronique féministe et culturelle sur l’industrie du sport professionnel, de Florence-Agathe Dubé-Moreau (Remue-ménage) – qui a remporté le Prix du Gouverneur général pour ce titre l’automne dernier –, Travailler moins ne suffit pas, de Julia Posca (Écosociété), et Gaza avant le 7 – Carnets d’un siège, de Guillaume Lavallée ().


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La poète Sayaka Araniva-Yanez

En poésie, c’est une autre nouvelle plume, Sayaka Araniva-Yanez, qui l’a emporté – devant Nicholas Dawson, Hector Ruiz et Angelina Guo – avec son premier recueil Je regarde de la porno quand je suis triste (Triptyque).

J’ai écrit ce livre-là quand j’avais cinq jobs ; c’est vraiment difficile pour les artistes, mais ce prix tombe pile-poil avec la fin de ma carrière de libraire et le début de ma carrière de poète.

Sayaka Araniva-Yanez

Du côté de la québécoise, le jury de libraires a choisi Passages secrets, tome 1 – Trompe-l’œil, d’Axelle Lenoir ().


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La bédéiste Axelle Lenoir

« On le sait que ce n’est pas facile pour les artistes, mais ça n’arrête pas d’être difficile. Ce prix me donne vraiment le goût de continuer à écrire », a affirmé Axelle Lenoir en exprimant le souhait de se lancer dans des projets ainsi que dans l’écriture d’un essai.

L’artiste new-yorkaise Kristen Radtke était elle aussi sur place pour recevoir le prix dans la catégorie bande dessinée hors Québec, pour son album Seek You (traduit par Héritier et Gaëlle Cogan chez Québec Amérique). Elle en a profité pour dire quelques mots en anglais, teintés d’humour, sur le président de son pays qui s’imagine que le voudrait faire partie des États-Unis.

Une libraire a également été récompensée au cours de la soirée animée par les libraires Audrey Martel et Philippe Fortin, devant un public composé de représentants de toute la chaîne du livre. C’est Annie Proulx, de la Librairie A à Z, à Baie-Comeau, qui a reçu le Prix d’excellence de l’Association des libraires du Québec, destiné à souligner annuellement le travail exceptionnel d’un ou une libraire.

Les lauréats du Prix des libraires du Québec, qui récompense des titres choisis par des libraires de toute la province depuis 1994, reçoivent des bourses allant de 3000 à 10 000 $.

récompensés par le Prix des libraires 2025
  • Catégorie roman, nouvelles et récit – Québec

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    Catégorie roman, nouvelles et récit – Québec

  • Catégorie roman, nouvelles et récit – hors Québec

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    Catégorie roman, nouvelles et récit – hors Québec

  • Catégorie essai

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    Catégorie essai

  • Catégorie poésie

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    Catégorie poésie

  • Catégorie bande dessinée – Québec

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    Catégorie bande dessinée – Québec

  • Catégorie bande dessinée – hors Québec

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    Catégorie bande dessinée – hors Québec

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