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Les coups de cœur culturels de Mélissa Lavergne



 

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Source du texte: Lecture

Mélissa Lavergne joue les percussions à Belle et bum depuis la toute première saison; elle n’avait que 19 ans. « Ça a créé la musicienne que je suis », affirme la coanimatrice de cette émission. et l’écriture occupent également une grande place dans sa vie. Elle lancera son premier roman, inspiré de son voyage en Guinée-Bissau, le 20 septembre prochain. Mélissa Lavergne nous dévoile ses coups de cœur culturels.

Quel mot vous décrit?
Multiple

Quelle est votre devise?
En lien avec l’écriture : « Écrire, c’est tenter de savoir ce qu’on écrirait si on écrivait. », de Marguerite Duras, dans son ouvrage Écrire.
En général : « Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise décision, il n’y a que des décisions. »
En ce moment : « Une chose à la fois. »

Où aimeriez-vous être en ce moment?
Ici. Littéralement ici.

À quel personnage vous identifiez-vous?
À . Je la considère comme un personnage puisqu’elle en est devenue un au travers des différentes interprétations de son parcours dans les œuvres, notamment dans le film avant Chanel, avec . Femme dans un milieu d’hommes, Coco Chanel n’a pas craint de bousculer l’ordre établi, et a mis sa passion au centre de sa vie. On lui doit la démocratisation pour les femmes du port du pantalon au début du 20e siècle, alors que des lois leur interdisaient « le port des habits de l’autre sexe ».

Quel est votre plus ancien souvenir de lecture (le premier que vous vous rappelez avoir lu)?
Nous n’irons plus au bois, de Mary Higgins Clark

Quelle est votre madeleine de Proust?
L’odeur de la sauce à spaghetti. La recette de ma grand-mère fait la fierté de tous les membres de ma famille sans exception. Cette odeur, ce goût me font sentir chez où que je sois.

Quelle chanson vous représente?
Saisir le jour, de Lara Fabian

Quel est votre mot préféré?
« Sœur » et toutes ses déclinaisons (sororité, consœur, âme sœur). Ça aurait pu être « authentique » avant que le concept ne devienne trop à la mode et en vienne à perdre tout son sens.

Et celui que vous aimeriez bannir?
Ego

Quelle lecture a fait votre éducation sentimentale ou amoureuse?
Le zèbre, d’Alexandre Jardin, a construit un rêve que le Journal d’Anaïs Nin a complètement détruit. Ces deux livres illustrent encore parfaitement mon parcours amoureux : idyllique en rêve, désastreux en réalité.

Quelle lecture obligatoire a été une torture?
Sur la route, de Jack Kerouac

Quel livre a changé votre vie?
Sorcières : la puissance invaincue des femmes, de Mona Chollet, Le boys club, de Martine Delvaux, I’m Every Woman, de . Ce florilège de lectures féministes a enfin mis des mots sur mes malaises et sur mes questionnements persistants. Mais si je devais n’en choisir qu’un, je dirais assurément Sorcières, ma porte d’entrée dans cet univers riche et nécessaire.

Quelle est votre lecture réconfort?
L’adversaire, d’Emmanuel Carrère. C’est un peu trash, mais comme c’est le livre qui m’a donné envie d’écrire, quand j’y retourne, je me reconnecte à cette première étincelle, et ça m’apaise. À chaque fois.

Avez-vous l’angoisse de l’inattendu? Avez-vous l’angoisse de l’ennui?
Non. J’aime autant le vide que la frénésie du débordement. Je suis adepte de l’extrême, alors forcément, j’oscille d’un état à l’autre.

Quel rêve ou cauchemar récurrent faites-vous?
Dernièrement, celui de tomber dans le vide, mais mon sentiment y est toujours libérateur et agréable. Je tombe, mais ma vie n’est pas en danger.

Racontez la nuit la plus folle de votre vie.
Après avoir joué pour la visite du pape Jean-Paul II à Toronto, je me suis trouvée dans un endroit de débauche extrême où j’ai carrément dû faire une intervention à un ami en perdition totale.

Quel défaut pouvez-vous pardonner?
La maladresse

Quel livre avez-vous honte de n’avoir jamais lu?
Toute l’œuvre de

Quel livre, film, pièce de théâtre ou spectacle vous a le plus fait rire/pleurer ?
Un peu de tendresse bordel de merde, de Dave St-Pierre, , en cinq temps, de (avec Rita Lafontaine) et L’arracheuse de temps, de Fred Pellerin, m’ont fait pleurer.

Quel livre offrez-vous en cadeau?
En ce moment, Réinventer l’amour : comment le patriarcat sabote les relations hétérosexuelles, de Mona Chollet, mais aussi Mister Big ou la glorification des amours toxiques, d’India Desjardins, ainsi que la bande dessinée Tant pis pour l’amour ou comment j’ai survécu à un manipulateur, de Sophie Lambda. Y a-t-il un psychologue dans la salle?

Quel est votre plus récent engouement artistique (livre, film, théâtre, album…)?
J’ai lu Match, de Lili Boisvert, d’un trait la semaine dernière, et, dans un tout autre ordre d’idée, je me gave chaque jeudi de Julia sur Crave (sur Julia Child), une femme iconoclaste qui, à l’instar de Coco Chanel, a tout donné à son art, et a dû gérer sa marginalité.

Quelle expression vous exaspère?
« Un de perdu, dix de retrouvés! » Un bel exemple de positivité toxique quant à moi… Il y a aussi « Je dis ça, je dis rien » et « On va se le dire », auxquelles on pourrait donner une petite pause.

Quelle est votre réplique fétiche?
« Ça goûte donc bon, d’la mayonnaise! », dans Les voisins. Et la suite, tout aussi mythique : « On peut pas dire à quoi ça goûte. – Ouais, c’est la vie! »

Quel texte pouvez-vous réciter par cœur?
Le tutti de Dund, des frères Diouf

Quelle est la pire ou la plus belle chose qu’on vous a dite?
Je te crois.

Qui est votre héroïne ou votre héros dans la vie réelle ?
Martine Delvaux pour son engagement, mais aussi tous ces gens qui ont le courage de changer les choses, à commencer par eux-mêmes.

À qui voudriez-vous adresser un mot d’excuse?
À moi, que j’ai tassée trop souvent au profit des autres.

Quelle est la plus grande leçon que la vie vous a apprise?
La rivière trouve toujours son chemin.

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