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(Washington) C’est au tour du maître de l’horreur d’être « inquiet » : Stephen King, auteur d’effrayants best-sellers, a confié mardi, devant un tribunal américain, ses craintes face à la concentration grandissante dans le secteur de l’édition.
Publié à 15h56 ✓ Lien copié Agence France-Presse
Le père d’ouvrages comme Shining et It a témoigné à Washington contre le projet de fusion entre son propre éditeur Simon & Schuster et le géant Penguin Random House, une opération évaluée à près de 2,2 milliards de dollars.
Le gouvernement américain s’oppose à la naissance d’un mastodonte doté d’une « influence démesurée sur les auteurs et œuvres qui sont publiés, et sur les sommes versées aux auteurs », et a demandé à Stephen King d’être son témoin vedette lors du procès.
Vêtu d’un costume-cravate gris reflétant le sérieux des enjeux, cet homme de 75 ans à la silhouette longiligne et aux traits angulaires a décrit pendant près d’une heure les évolutions du secteur au cours de sa longue carrière.
« Je suis ici parce que je pense que la consolidation est mauvaise pour la compétition », a-t-il expliqué.
« Cela fait environ 50 ans que je suis dans le commerce des livres. Quand j’ai commencé, il y avait littéralement des centaines d’éditeurs. Un par un, ils ont été avalés par d’autres ou ils ont mis la clé sous la porte », a-t-il détaillé.
En conséquence, « il est devenu de plus en plus dur pour les écrivains de trouver assez d’argent pour vivre ».
Au cœur du dossier : les avances sur recettes que les éditeurs offrent à leurs auteurs avant la rédaction des œuvres. Les nouveaux venus n’y ont généralement pas ou peu droit, mais pour les auteurs