Source : Le Devoir
n soir qu’il surprend une conversation entre ses mamans, Florent entend l’une d’elles prononcer une phrase qui lui ouvre les yeux sur l’état de la planète : « Est-ce qu’on ferait une erreur en mettant un autre enfant au monde ? » Dès lors, deux questions tourmentent le garçon : « Est-ce que je suis de trop ? » et « Est-ce que la planète va mal à cause de moi ? »
N’eût été l’illustratrice et autrice Eve Patenaude (Tourterelle, Québec Amérique, 2020), l’histoire que raconte Le plus petit sauveur du monde, magnifique album jeunesse abordant avec délicatesse l’écoanxiété, aurait été plus sombre, affirme Samuel Larochelle (J’ai échappé mon coeur dans ta bouche, Stanké, 2021), infatigable journaliste, auteur et conférencier.
« Je n’étais pas certaine que j’aimais la tangente que prenait la fin, confirme l’illustratrice, jointe par téléphone. J’ai des enfants et je m’inquiète depuis leur naissance du sort de la planète. Avec Samuel, on sentait qu’on tenait quelque chose d’important qui avait été peu fait et je me disais qu’il y avait moyen de faire une finale plus porteuse d’espoir avec ce projet-là. »
« Je trouvais Eve tellement pertinente que j’ai changé complètement la fin, confie l’auteur rencontré chez lui. Je me suis tellement permis d’aller loin dans ses peurs dans les deux premiers tiers du récit que j’ai alors eu envie de ramener Florent vers le positif, vers l’action, parce qu’à hauteur d’enfants, il y a des choses qu’on peut faire pour changer le monde. »
Coeur d’enfant
C’est en lisant Papier bulle (XYZ, 2021),de Simon Boulerice, que Samuel Larochelle a
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