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(Beyrouth) Des auteurs français de renom ont renoncé à participer à un festival littéraire organisé par la France au Liban qui s’ouvre mercredi, à la suite d’accusations de sionisme, mais l’évènement est maintenu, ont annoncé les organisateurs.
Publié à 9h31 ✓ Lien copié Agence France-Presse
Une centaine d’auteurs francophones du monde entier prennent part à Beyrouth Livres, une manifestation culturelle inédite au cours de laquelle les quatre finalistes du prix Goncourt 2022 doivent être annoncés depuis la capitale libanaise.
Mais quatre membres du prestigieux Goncourt (Éric-Emmanuel Schmitt, Tahar Ben Jelloun, Pascal Bruckner et Pierre Assouline) ont décidé de ne pas participer à cet évènement, selon la même source.
« Certains auteurs se sont désistés en raison de la situation sécuritaire dans le pays, et d’autres pour des raisons personnelles », ont indiqué les organisateurs.
Le ministre libanais de la Culture, Mohammad Mourtada, proche du mouvement chiite Amal, avait accusé le 8 octobre certains auteurs participant au festival, sans les nommer, de soutenir « le sionisme », avant de retirer son communiqué des réseaux sociaux.
M. Mourtada, dont la formation est alliée au puissant Hezbollah pro-iranien, ennemi juré d’Israël, n’avait pas précisé à quels auteurs il faisait allusion. Mais il avait affirmé qu’il « ne permettrait pas à des sionistes de venir parmi nous et de répandre le venin du sionisme au Liban ».
L’écrivain français d’origine libanaise Sélim Nassib a annoncé dans un communiqué qu’il renonçait également à participer au festival, affirmant que les propos du ministre l’avaient « profondément dégoûté ».
M. Nassib devait présenter son dernier roman, Le tumulte, dont le héros est né à Beyrouth dans une famille juive.
Mercredi, le quotidien Al-Akhbar, proche du Hezbollah,