Source : Le Devoir
Corédacteur en chef de L’Orient-Le Jour, le grand quotidien francophone de Beyrouth, Anthony Samrani fait le récit d’une nation écartelée par les enjeux dramatiques du Proche-Orient. Dans un court texte captivant, Vu du Liban, le père de 34 ans raconte les agitations géopolitiques de la région et ses conséquences désastreuses sur le pays du Cèdre.
Au Proche-Orient, les événements s’accélèrent à toute vitesse. Lorsque Samrani publiait son essai en décembre dernier, la chute soudaine du régime de Bachar al-Assad en Syrie venait remodeler les réalités géopolitiques de la région. « Ces cinq dernières années, les Libanais ont le sentiment d’avoir vécu un siècle, en particulier depuis le 7 octobre, qui a été l’équivalent d’une déflagration pour la région, créant un effet domino », raconte en entrevue téléphonique le corédacteur en chef et journaliste.
Depuis l’attaque meurtrière du groupe terroriste Hamas contre l’État hébreu, le 7 octobre 2023, qui a entraîné la guerre de Gaza, le Liban s’est en effet retrouvé emporté dans une série d’événements en cascades culminant par les frappes israéliennes sur le sud et l’est du pays. Un cessez-le-feu précaire entré en vigueur le 27 novembre a mis fin à plus d’un an de combats, dont deux mois de guerre ouverte.
« Ce conflit a mis sous les projecteurs la situation tragique dans laquelle nous vivons depuis des décennies, pris en otages entre un gouvernement israélien qui voit dans notre pays un satellite de Téhéran et le Hezbollah, une milice [chiite] qui nous fait énormément de mal. »
Il reste que les conséquences de la guerre à Gaza ont
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