Source : Le Devoir
On pourrait croire qu’Anaïs Barbeau–Lavalette, autrice de Femme forêt (Marchand de feuilles, 2021) et de Femme fleuve (Marchand de feuilles, 2022), et fondatrice du mouvement militant Mères au front, qui dénonce l’inaction des dirigeants devant la menace climatique, entretient depuis toujours un rapport singulier au territoire.
Or, il aura fallu une pandémie, et un confinement de plusieurs mois avec son clan à la campagne, pour qu’elle comprenne que ses connaissances des sols, des forêts et de la flore relevaient presque de l’analphabétisme. « J’ai appris énormément au cours de cette année à faire l’école à la maison avec mes enfants », raconte l’écrivaine, rencontrée dans un café italien de Montréal.
« Chaque jour, on réinventait la classe en forêt. Plutôt que de faire des maths, on sortait cueillir des plantes. On a appris à nommer ce qui poussait dans les chemins qu’on parcourait. Puis, on s’est intéressés à leur histoire et à leurs propriétés. »
Devant cette richesse incroyable, l’idée de Nos fleurs — un guide illustré d’abord destiné aux jeunes lecteurs, mais qui ravira et instruira également les plus grands — a germé dans la tête de l’artiste.
À chaque fleur son histoire
En donnant à chaque espèce une voix propre, l’album transforme ce qui pousse dans nos forêts, nos sous-bois, nos prés et les interstices de nos trottoirs en voyages poétiques et instructifs. En plus de souligner la sagesse, la résistance et la richesse d’un monde qui échappe trop souvent au regard, le livre donne accès à une multitude d’imaginaires et de mythologies.
On y apprend
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