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«Un seul œil»: une vengeance aveugle

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Michèle Pedinielli ne fait pas dans les demi-teintes, et son héroïne non plus. Ancienne journaliste farouchement gauchiste, Corse par sa mère et Italienne par son , Ghjulia « Diou » Boccanera est détective privée et viscéralement… râleuse. Dans la jeune cinquantaine, elle en a surtout contre les hommes politiques et les possédants en tous genres, et elle prend par définition le parti des exploités, quelle que soit leur origine ou leur couleur. Ses enquêtes ont pour cadre la ville Nice. Pas celle des palaces ; plutôt celle du grouillant des vieux quartiers, où s’affairent des petits artisans et des gens ordinaires.

On trouve ici Boccanera dévastée : Daniel Lehman, son coloc gai propriétaire d’une galerie d’art en ville, est allongé sur un lit d’hôpital, plongé dans un coma profond. On a retrouvé celui qu’elle appelle son âme sœur, inconscient et ensanglanté dans sa galerie, au pied d’un échafaudage. Accident ? Agression ? Il est trop tôt pour le dire.

Habituellement dans ce genre d’affaires, Diou peut compter sur son ex, le commandant Santucci de la police judiciaire de Nice ; sauf que la nouvelle conjointe du vient d’être assassinée froidement en ouvrant sa porte à un livreur. Boccanera devra donc soutenir son ami , qu’elle aime toujours… et se débrouiller toute seule. Le lecteur lui a quelques éléments de plus en main…

C’est qu’il est témoin, dès le départ, du intérieur de Dan, un procédé que Pedinielli a brillamment utilisé dans son roman précédent (Sans collier, chez le même éditeur). Et surprise! l’histoire qu’il raconte silencieusement à

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