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«Trente jours d’obscurité»: elle écrit au meurtre

Source : Le Devoir

Célibataire, snob et alcoolique, écrit des romans qui n’obtiennent qu’un succès critique et ne séduisent qu’une poignée lecteurs élitistes. Si ce n’était des subventions du gouvernement danois et , son éditeur et fidèle ami, il y a longtemps qu’elle aurait changé de métier. Or ces derniers temps, l’inspiration n’est plus au rendez-vous. « Correction : ce n’est pas l’inspiration qui lui fait défaut. Elle ne manque pas de matière. Le problème, c’est plutôt le traitement des idées ; sous forme littéraire, bien entendu. »

Contrainte par Bastian de participer à une séance de signature à la foire du , Hannah explose en découvrant que Jørn , son ennemi juré et populaire auteur de polars, est accueilli comme une vedette par des lecteurs venus assister à l’entrevue qu’il accorde à une journaliste qui lui pose en minaudant des questions sans originalité. « Les livres de Jørn manquent d’esprit. Ils sont privés des idées qui font la noblesse et l’originalité de l’individu ; ce sont des réitérations des idées réchauffées et reproduites mécaniquement, à la chaîne », pense de son jeune confrère la romancière quadragénaire.

Il n’en faut pas plus pour que Hannah lui lance un livre à la tête — que Jørn esquive habilement. S’ensuit une féroce joute verbale à la fin de laquelle, à son plus grand étonnement, Hannah annonce ceci à l’assemblée médusée : « Dans un mois, j’aurai écrit un roman policier qui surpassera tout ce que tu as publié. » Flairant le coup de pub, Bastian envoie sa protégée dans le fin

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