Chaque automne, le Salon du livre des Premières Nations revient avec la même promesse : offrir au public une programmation diversifiée et enracinée dans les œuvres d’auteurs et autrices autochtones du Québec et du Canada, en particulier celles publiées au cours des 12 derniers mois.
Cette année, la moisson de livres est particulièrement abondante, se réjouit Louis-Karl Picard-Sioui, le directeur et programmateur du Salon. Il y a beaucoup de nouveautés, c’est extraordinaire, et beaucoup de premiers livres aussi. Je n’ai jamais vu autant de relève, s’enthousiasme celui qui est aux manettes du Salon à travers son OBNL, Kwahiatonhk!, qui signifie nous écrivons! en langue wendat.
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Depuis 2015, Louis-Karl Picard-Sioui est le directeur et programmateur du Salon du livre des Premières Nations. (Photo d’archives)
Photo : Fournie par Louis-Karl Picard-Sioui
Louis-Karl Picard-Sioui remarque une évolution par rapport aux éditions précédentes, où il y avait davantage de jeunes auteurs actifs dans des collectifs qui ne vont pas nécessairement publier une œuvre personnelle par la suite, avoir une démarche d’écrivain.
Cette 12e édition du Salon du livre des Premières Nations sera ainsi l’occasion de découvrir plusieurs premières œuvres, dont le très remarqué Unbroken, de la journaliste Angela Sterritt, Nipinapunan, le recueil de poésie d’Alexis Vollant, jeune Innu de la communauté de Pessamit, ou encore Akuteu, une pièce de théâtre de l’artiste multidisciplinaire innue Soleil Launière.
C’est en puisant dans ces textes que Louis-Karl Picard Sioui a tiré les deux fils thématiques de cette nouvelle édition. Le premier fil se tisse autour du destin des femmes autochtones. Dans Unbroken, Angela Sterritt, originaire de la nation Gitxsan en Colombie-Britannique, raconte son parcours des rues de Vancouver au journalisme, une histoire qu’elle inscrit dans une enquête plus vaste sur les violences faites aux femmes autochtones, entre meurtres et disparitions.