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«La pire espèce», Cristian Fulaş

Source : Le Devoir

Après Iochka, Cristian Fulaş revient en force avec un roman à l’écriture tentaculaire, reflet du pouvoir des personnages qu’il bâtit. Ces derniers, introduits un à un grâce à un rythme souvent essoufflant, vivent au plus près les soubresauts la chute de Miron, chef du parti de gouvernement roumain en place. Tandis que Victor voit son statut scintillant, fruit de circonstances heureuses et de magouilles, être menacé, le journaliste soudoyé par le parti, maître d’orchestre d’une pléthore de médias qui reçoivent des enveloppes brunes bien bombées, planifie fuir le pays. Fait effarant à retenir ? Tout le s’achète, et tout le monde ne poursuit que son intérêt personnel. Miron lui-même le disait : « Y’a ni bien ni mal. Tout dépend d’où on regarde, crois-, petit . » Dans ce lucide portrait d’une corrompue minée par la quête effrénée d’un confort matériel toujours plus grand, Fulaş met à nu les fragilités des institutions démocratiques et de leurs acteurs, dont les valeurs s’effritent le temps de dire oui. De quoi donner froid dans le dos.

La pire espèce

★★★ 1/2

Cristian Fulaş, , Saguenay, 2025, 427 p.

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