
Tout lire sur: Véronique Cloutier Livres
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Le Dernier Nataq
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Ce documentaire nous plonge au cœur de l’Abitibi, sur les traces de Richard Desjardins, pour mieux comprendre l’esprit du lieu qui a façonné son œuvre et son engagement. À travers la création d’une murale dans un viaduc de Rouyn-Noranda, on revisite sa poésie, son cinéma, et cette terre rugueuse d’où il puise sa voix. La réalisatrice, elle aussi originaire de la région, part à la recherche de ce territoire qui coule dans leurs veines communes. Le tournage devient une rencontre rare avec Desjardins, qui se confie avec pudeur et lucidité sur son parcours, les impacts de L’Erreur boréale, et les résonances profondes de sa parole. Six muralistes, toutes des femmes, s’inspirent de son univers pour peindre une fresque qui évoque son lien au territoire plutôt que son image — selon le seul souhait de Desjardins : ne pas peindre son visage. Ensemble, elles traduisent en couleurs et en formes l’âme d’un lieu marqué par l’exil, les mines, les luttes sociales et la mémoire populaire. Entre témoignages, archives inédites, musique et paysages, le film dévoile les contrastes d’une ville fière et indocile, façonnée par les migrations, les classes sociales et la résistance. En clôture, un moment suspendu : la population réunit sa voix pour chanter Liberté, sous les yeux discrets — mais visiblement émus — de Richard Desjardins.
Dès le 22 juin sur Télé-Québec.