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Chef de file du mouvement naturaliste, Émile Zola a décrit brillamment le triste sort des classes populaires de son époque, notamment dans L’assommoir. Le spécialiste de la littérature française Guillaume McNeil–Arteau nous parle de cet écrivain français qui est, encore aujourd’hui, l’un des plus célèbres de la planète.
Émile Zola naît en 1840. Son père, un travailleur infatigable, meurt en 1847 et laisse à sa famille énormément de dettes. Émile Zola connaît ainsi la pauvreté.
En 1862, il entre au service de publicité de la librairie Hachette, où il côtoie des auteurs et des journalistes.
Il commence sa carrière littéraire par le journalisme. Ses premiers romans reçoivent un accueil mitigé. Sa carrière décolle véritablement avec son grand cycle romanesque, les Rougon-Macquart, qu’il publie dès 1870. « Il se documente beaucoup. »
Publiés à la deuxième moitié des années 1870, L’assommoir et Nana sont des succès impressionnants, même si « la moitié des gens lui tirent des roches, l’autre moitié l’encensent », précise Guillaume McNeil-Arteau.
Dans l’œuvre de Zola, le déterminisme prime; les personnages ne se sortent jamais de leur condition sociale difficile.
La politique et l’affaire Dreyfuss
Dès le début de sa carrière, Émile Zola critique le pouvoir en place. Il assiste à la fin du Second Empire et à l’établissement de la Troisième République, en 1875. « Il est toujours en train d’être ce chien de garde qui observe le pouvoir politique, qu’importe le régime », explique notre invité.
En publiant sa célèbre lettre J’accuse…!, il prend publiquement position dans l’affaire Dreyfuss, où un officier français de confession juive est accusé d’espionnage. Pour éviter la prison, Émile Zola doit s’exiler à Londres pendant un an. Il revient quand l’innocence d’Alfred Dreyfuss est démontrée.
En terminant, Guillaume McNeil-Arteau analyse la mort suspecte d’Émile Zola en 1902 à Paris, qui serait possiblement liée à l’affaire Dreyfuss.