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Les éditeurs travaillent fort pour vous offrir une rentrée hivernale variée, mais ils doivent composer avec les problèmes d’approvisionnement en papier de leurs imprimeurs. Les dates de publication sont donc approximatives, et il est toujours préférable de vérifier le stock du livre qui vous intéresse avant de vous déplacer en librairie.
Les œuvres attendues
L’écrivaine Marie Hélène Poitras avait remporté le prix Anne-Hébert en 2002 pour son premier roman, Soudain le Minotaure. Alto le rééditera dès le début de l’année avec des changements structuraux majeurs, qui donnent au texte un souffle nouveau.
Du côté des romans plutôt courts, deux autrices très appréciées frappent fort en janvier : Sylvie Drapeau, avec Le jeu de l’oiseau (Leméac), et Catherine Mavrikakis (Héliotrope), avec Impromptu.
Fin février, Michel Giguère et Michel Rabagliati proposeront Paul : Entretiens et commentaires (La Pastèque), une monographie sur cette série de neuf bandes dessinées mettant en vedette le célèbre personnage de Paul, publiées entre 1999 et 2019.
Le duo Louise Penny et Hillary Rodham Clinton a fait mouche cet automne avec un premier thriller politique écrit à quatre mains. C’est en mars que l’on pourra plonger dans sa traduction française, État de terreur (Flammarion Québec), signée par deux traducteurs primés, Lori Saint-Martin et Paul Gagné.
L’autrice de Bondrée, Andrée A. Michaud, reviendra aussi en mars avec Le sentier des Ravages (Québec Amérique), où une course effrénée dans les bois risque de nous tenir en haleine.
Toujours en mars, nous retrouverons la plume formidable de Dominique Fortier avec Les ombres blanches (Alto), qui reprend là où se terminait Les villes de papier, lauréat en 2020 du prix Renaudot dans la catégorie du meilleur essai. L’écrivaine y continue l’exploration singulière de l’œuvre de la poétesse américaine Emily Dickinson.
Le même mois, Stéphane Dompierre donnera la frousse avec Novice (Québec Amérique), un roman qui se déroule dans un camp de débranchement pour les personnes accros aux technologies. L’auteur à la plume corrosive est de retour !
Impossible de ne pas souligner le nouveau Monique Proulx, dont le titre n’a pas encore été confirmé au moment d’écrire ces lignes. On sait toutefois qu’il raconte la rencontre entre un juif hassidique ayant quitté sa communauté et un Inuit sans abri.
Et puis en fin de saison, un foisonnant livre dessiné de Dany Laferrière, Sur la route avec Bashô (Boréal), s’ajoutera aux deux premiers de la série. À venir en avril.
Les belles surprises
D’abord connue pour ses romans historiques, puis contemporains, l’autrice Mylène Gilbert-Dumas se tourne vers la littérature de l’imaginaire avec La coupe de Djam : Sous le ciel de Tessila, tome 1 (Flammarion Québec), dont la sortie est prévue en février. Le même mois, on regardera aussi du côté de Mémoire d’encrier, qui publiera une réédition du recueil Treize nouvelles vaudou de l’auteur haïtien Gary Victor.
Deux récits autobiographiques ont retenu notre attention. Dans sa célèbre collection QR, Le Quartanier publiera en février celui de Charlotte Biron, Jardin radio, où elle aborde la maladie et la convalescence en s’inspirant de voix d’artistes ou d’écrivaines entendues à la radio ou dans des balados. Pour un premier roman, c’est intrigant ! Même chose en ce qui concerne Le cigare au bord des lèvres (La Mèche), d’Akim Gagnon, qui a d’abord fait sa marque dans le monde du vidéoclip, à titre de réalisateur et de monteur.
En mars, on aura bien envie de plonger dans le recueil de nouvelles du cinéaste Bernard Émond, Quatre histoires de famille (Leméac). Si l’œuvre du réalisateur vous inspire, celle du peintre Jean Dallaire risque de vous captiver aussi. Et vous n’aurez pas besoin d’attendre longtemps ! En vente dès janvier, Un Paris pour Dallaire (La Pastèque) raconte la vie du peintre, arrivé à Paris juste avant la Deuxième Guerre mondiale, sous la forme d’un roman graphique fort joli.
Plusieurs premiers romans sont annoncés, notamment celui de Yannick Marcoux, auteur deux fois finaliste aux prix littéraires de Radio-Canada. Son livre L’île sans pont (XYZ) sortira fin mars, au même moment que Troisième acte (Guy Saint-Jean), de Johanne Tremblay, dans la toute nouvelle collection « Ovnis » de la maison d’édition. Le même mois, on pourra découvrir la plume de Benoit Picard avec Aller simple pour l’inconnu (Hurtubise), qui raconte le voyage initiatique de deux meilleures amies qui partent sillonner le monde. Alto clôt le printemps en beauté en publiant (entre mai et juillet) la traduction des six tomes de Blackwater, de Michael McDowell, un classique de la littérature gothique fantastique américaine jamais offert en français. En collaboration avec la maison d’édition française Monsieur Toussaint Louverture.