Source : Le Devoir
Comme chroniqueur au micro de Rebecca Makonnen, à l’émission On dira ce qu’on voudra, Jérémie McEwen a été amené à plusieurs reprises à réfléchir au lien qui existe entre l’artiste et son oeuvre, et aux questionnements moraux qui y sont implicites. Plus il en parlait, plus il lui apparaissait évident que le débat faisait du surplace.
« J’ai l’impression qu’en se demandant seulement s’il est encore moral de regarder l’oeuvre de Woody Allen, par exemple, on se limite dans notre réflexion. Pour mieux comprendre l’influence de l’un sur l’autre, il faut retourner la question, la recoudre, l’analyser de tous les côtés. J’ai envie qu’on pense ce lien dans la nuance. »
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Pour ce faire, l’essayiste et chroniqueur a réfléchi à des angles qui admettraient que le lien artiste-oeuvre est certes inévitable — martelé par la médiatisation de l’art, le vedettariat et les réseaux sociaux —, mais aussi très limité. En préambule de L’artiste et son oeuvre — l’essai du collectif qui résulte de sa démarche —, il écrit : « J’ai envie de faits artistiques et de cas particuliers, et de lectures particulières et partielles, et j’y pense comme à un élastique qui se tend et se détend, tantôt éloignant l’artiste de sa production, tantôt le rapprochant, mais en sachant qu’un élastique rompu ne sert plus à grand-chose. Un artiste sans oeuvre est vide, une oeuvre sans artiste est aveugle ».
Huit collaborateurs, huit visions
Jérémie McEwen a fait appel à des personnalités dont il admire l’approche et la pensée,
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