Source : Le Devoir
Un peu plus haut, un peu plus loin
Exilé à New York depuis sa démobilisation, l’écrivain-aviateur Antoine de Saint-Exupéry débarque à Montréal en avril 1942, invité par son éditeur pour une tournée promotionnelle. Coincé au Québec pour des raisons de visa, Tonio, comme sa femme le surnomme, entreprend un séjour qui le mènera, enfin, à clarifier certaines de ses idées politiques et, surtout, à trouver le sujet de son projet livre, qui sera un conte porteur d’espoir pour les enfants, malgré la noirceur générale de l’époque. Dans Le prince des oiseaux de haut vol, l’auteur Philippe Girard, à qui l’on doit, entre autres, des albums sur Gerald Bull et sur Leonard Cohen, trace un portrait hypothétique intéressant de ce séjour, tout en nous offrant une version d’un Saint-Exupéry torturé par les femmes, l’alcool et le désir de reconnaissance. De plus, nous devons mentionner que, si nous avons toujours aimé le dessin de Girard, il y a dans cet album une fermeté du trait et une palette de couleurs dramatique démontrant à quel point le dessin a évolué. Captivant !
François Lemay
Le prince des oiseaux de haut vol
★★★★
Philippe Girard, La Pastèque, Montréal, 2024, 152 pages
Ça va bien aller !
Nous avions beaucoup aimé Djondjon, le premier album signé par Keelan Young, lors de sa parution en 2022, particulièrement pour ses grandes qualités humanistes. Et nous n’avons pas été déçu par Pots cassés, sa deuxième bande dessinée, dans laquelle Young nous présente Doudou, que nous devinons dans la très jeune trentaine, qui travaille dans un
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