Alexia Renard n’a pas toujours été végane. C’est la puissance d’évocation d’un roman, Défaite des maîtres et possesseurs, qui l’a convaincue que la seule avenue vers une justice globale entre les diverses formes du vivant reposait sur le véganisme. Grâce à son essai, La cause animale, elle espère à son tour nous inviter à « un monde sans souffrance gratuite envers le vivant », nous rappelant « que ce que nous mettons dans nos assiettes est une question politique ». Sa démonstration, accessible, pédagogique et vivante, démystifie l’éthique animale en intriquant ses racines historiques, sa terminologie, ainsi que ses parentés philosophiques et morales avec d’autres combats militants. Plus qu’un manifeste, son essai se révèle un excellent guide de formation citoyenne, armant notre esprit critique d’outils pour mieux saisir les enjeux de société — et ses débats conséquents. Le plaidoyer déplore quelques angles morts, mais constitue une excellente introduction à un sujet fondamental.
La cause animale
★★★ 1/2
Alexia Renard, Écosociété « Radar », Montréal, 2023, 128 pages
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