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« L’amitié aussi a ses coups de foudre », écrit Alice Ferney.
Publié à 11 h 00
L’autrice de l’excellent Deux innocents aime explorer les zones d’ombre qui tapissent les relations sociales. Et elle le fait ici en réfléchissant à l’amitié entre un homme et une femme.
Marianne est une mère de trois enfants qui habite en banlieue et une styliste qui a du succès avec sa ligne de sacs à main. Cyril est un journaliste et photographe qui mène une vie de célibataire à Paris, venu l’interviewer pour un article. Entre eux, la complicité est immédiate : leur rencontre révèle une affinité d’esprit et une sympathie réciproques.
De fil en aiguille, leurs appels deviennent quotidiens, la relation se développe. Et même si Marianne lui est apparue d’emblée comme « une partenaire possible », Cyril se satisfait de leur relation platonique. Celle-ci, en échange, trouve en lui le confident idéal, discret et attentionné, surtout lorsque sa vie personnelle prend un nouveau tournant.
Alice Ferney met l’amitié tantôt sur un piédestal, tantôt sur une pente glissante. Qu’est-ce qu’un vrai ami ? Que signifie trahir en amitié ? La solidarité féminine doit-elle primer sur l’amitié ? Et comment faire pour éviter que le lien se rompe à cause des aléas de la vie ?
Parce que « comme en amour », l’amitié aussi doit être cultivée pour perdurer. Mais plutôt que de se contenter de nous le montrer, comme elle le fait si bien, l’autrice théorise à l’excès sur le sentiment qui unit Marianne et Cyril. Le ton affecté des dialogues vient d’autant plus noyer ce qui aurait pu être une bonne histoire autrement. C’est dommage qu’en fin de compte, elle ne nous laisse qu’une impression douce-amère et une vague déception aux airs de « tout ça pour tout ça ».
Comme en amour
Actes Sud
286 pages
